La colorimétrie
Au 19e siècle, avec la révolution industrielle, il a fallu s’entendre entre les différents pays pour mesurer des grandeurs telles que masses, longueurs, partout de la même façon. On a défini par exemple un mètre étalon. Ce besoin d’unification s’est étendu avec l’imprimerie : on a voulu mesurer les couleurs partout de la même façon.
Le problème était complexe, car nous n’avons pas tous exactement la même perception des couleurs et cette perception évolue avec l’âge, le vieillissement de la cornée rendant les couleurs jaunâtres. Mais alors, comment évaluer précisément les couleurs de manière chiffrée et reproductible ? C’est le défi auquel se sont attaqués les scientifiques du début du XXe siècle. Ainsi est née la colorimétrie, la science de la mesure de la couleur.
Des expériences sont menées avec un grand nombre de personnes . Elles sont basées sur la comparaison de deux couleurs, l’une étant une couleur spectrale pure et l’autre est une couleur produite par un mélange de 3 couleurs primaires. Chaque personne cherche à trouver quelle est la répartition relative de rouge vert et bleu qui reproduit la couleur spectrale. Des moyennes sont établies pour traduire la perception des couleurs par 3 fonctions colorimétriques qui servent de base pour calculer les 3 composantes Rouge, Vert et Bleu d’un rayonnement de spectre connu.