Tutoriel 3 – la prise de vue : l’exposition – page 3 : corriger l’exposition

Sommaire du 3e tutoriel

L’indice de lumination

Le choix des 3 paramètres, ouverture, temps de pose, sensibilité, dépend de l’intensité de l’éclairage de la scène à photographier. ( en plein soleil, par temps nuageux, le soir, à l’éclairage d’une bougie…) Il y a 50 ans cet éclairage était mesuré avec une cellule photo (posemètre) et conduisait à une valeur choisie sur une échelle normalisée : l’indice de lumination IL (appelé également Ev ou abusivement « stop ».

Il correspond à l’ensemble des combinaisons diaphragme, temps de pose et sensibilité aboutissant à une même exposition. Il varie par valeur entière entre – 9 et +22.

Quand on passe d’une valeur à la suivante, on multiplie par 2 la quantité de lumière arrivant sur le capteur (en prenant en compte la sensibilité).


Inversement quand on passe d’une valeur à la précédente, on la divise par 2.
IL = 0 correspond à une ouverture de 1, un temps de pose de 1 seconde et à une sensibilité de 100ISO

On peut définir ouverture, temps de pose et sensibilité sur 3 échelles similaires à l’indice de lumination : Av,  Tv,  et  Sv,  comme indiqué dans les tableaux de la page 1 de ce chapitre.

A chaque valeur, pour un éclairage particulier conduisant à un indice de lumination IL, on peut choisir le trio ouverture, temps de pose , sensibilité parmi plusieurs possibles en respectant la formule suivante :

IL = Av + Tv – Sv


En pratique, c’est l’appareil photo qui fait ces calculs en mode automatique ou semi-automatique. Le photographe n’a pas à s’en occuper.

Exemples

Correction de l’exposition

La bonne exposition d’une photographie (pas de zone cramée ni de zone bouchée) dépend de trois réglages indépendants : le temps de pose , l’ouverture du diaphragme, la sensibilité ISO.

En pratique, un grand nombre de combinaisons de ces 3 réglages conduisent à la même exposition. On peut par exemple choisir comme on veut deux d’entre eux, le troisième seul va alors intervenir pour déterminer cette bonne exposition.

Le choix des deux premiers est alors fait sur d’autres critères que celui de l’exposition par exemple la profondeur de champ ou pour éviter un flou de bougé du sujet non immobile photographié.

Il est intéressant de choisir 2 réglages et de laisser l’appareil photo numérique (APN) déterminer le troisième en sélectionnant un mode semi automatique.

On peut ne pas être satisfait du choix de l’appareil photo et vouloir une photo plus sombre ou plus claire. Pour cela, il faut mieux éviter de se mettre en mode complètement manuel. Les appareils photo laissent la possibilité de corriger les réglages automatiques (ou semi-automatiques) d’une valeur allant au minimum de – 21L à +2IL par tiers de valeur .

On utilise alors avec profit la correction d’exposition.

Si par exemple on corrige l’exposition de + 1 IL toutes les photos prisent avec cette correction seront plus claire (plus exposées) comme si on avait, en mode manuel, ouvert le diaphragme d’une valeur normalisée. 

Si on corrige l’exposition de – 2 IL, toutes les photos prises seront plus sombre (moins exposées) comme si on avait, en mode manuel fermé le diaphragme de 2 valeurs normalisées (de 5.6 à 11 par exemple).

Exemples de corrections d’exposition

A la montagne, sous la neige,  mis à part quelques zones à l’ombre, le paysage est naturellement lumineux.

L’appareil photo ne le sait pas , il va avoir tendance à fermer le diaphragme ou à diminuer le temps de pose. Résultat : la photo semble sombre et ne reflète pas le ressenti du photographe.

En ajustant la correction d’exposition de   + 1 IL pour toute la série de photos prises pendant la sortie, le résultat a été plus conforme à ce qui a été vu par le photographe.

Dans un sous-bois la luminosité est faible, mis à part quelques zones éclairées par le soleil.

L’appareil photo ne sait pas que l’atmosphère est sombre, il va avoir tendance à ouvrir le diaphragme ou à augmenter le temps de pose.

Résultat : la photo est trop claire et ne reflète pas le ressenti du photographe et certaines zones sont « cramées ».

En ajustant la correction d’exposition de   – 1,3  IL pour toute la série de photos prises ce matin-là, le résultat a été  plus conforme à ce qui a été vu par le photographe.