Tutoriel 3 – la prise de vue : l’exposition – page 1 : Le triangle d’exposition

Sommaire du 3e tutoriel

L’exposition d’une photographie résulte de la combinaison de trois facteurs : le flux lumineux qui traverse l’objectif, le temps pendant lequel la lumière atteint la surface sensible et la sensibilité de cette dernière.  Ces trois facteurs correspondent aux trois réglages de base que sont l’ouverture du diaphragme, le temps de pose et la sensibilité.

Comme il y a trois réglages, on parle souvent de triangle d’exposition bien qu’il n’y ait rien de géométrique là-dedans. En fait, la notion de triangle n’apporte strictement rien à la compréhension des réglages d’exposition. On l’abandonne dans ce qui suit car il y a en fait un quatrième paramètre : la luminosité du sujet photographié qui peut se traduire par l’indice de lumination (voir troisième page).

Ouverture du diaphragme

Le diaphragme est un dispositif intégré à l’objectif de l’appareil photo qui permet de régler le diamètre de l’ouverture et donc d’ajuster la quantité de lumière qui va le traverser au moment du déclenchement.

Les réglages du diaphragme se font par valeurs discrètes selon une échelle normalisée :

1 – 1,4 – 2 – 2,8 – 4 – 5,6 – 8 – 11 – 16 – 22 – 32


Quand on va d’une valeur à la suivante, on divise par 2 la quantité de lumière qui passe à travers l’objectif. Le résultat sera une photo plus sombre.


Inversement quand on va d’une valeur à la précédente on la multiplie par 2. Le résultat sera une photo plus claire.


En fait ces chiffres représentent la focale de l’objectif divisé par le diamètre de l’ouverture :

f 5,6 ou   f / 5,6


f représente la focale de l’objectif et dans l’exemple ci-dessus le diamètre en mm du diaphragme est égal à la distance focale divisée par 5,6

En fait sur les appareils numériques on peut choisir des valeurs intermédiaires avec une progression par demi-valeurs ou même par tiers de valeurs.

Temps de pose

Un obturateur est un mécanisme qui  laisse passer la lumière vers le capteur pendant un temps déterminé appelé temps de pose ou temps d’exposition.

On utilise souvent le terme vitesse d’obturation d’une façon impropre, car il ne s’agit pas d’une vitesse, mais d’une durée qui s’exprime en secondes ou plus exactement en fraction de seconde.

Sur les reflex. l’obturateur est constitué par deux rideaux placés devant le capteur. Le premier se baisse en début de pose pour laisser passer la lumière. Ensuite le second le suit pour l’interrompre.

La vitesse de déplacement des rideaux est toujours la même, rapide, contrairement à ce que laisse croire l’appellation « vitesse d’obturation ». Ce qui change c’est le temps entre le déplacement du premier  et du deuxième rideau.

Aux temps de pose courts,  les rideaux se suivent rapidement pour ne faire qu’un fin bandeau qui se déplace devant le capteur.




Les réglages se font par valeurs discrètes selon une échelle normalisée :

2000 – 1000 – 500 • 250 • 125 – 60 – 30 – 15 – 8 – 4 – 2 – 1

Quand on passe d’une valeur à la suivante, on multiplie par 2 le temps pendant lequel la lumière passe à travers l’objectif. Inversement quand on passe d’une valeur à la précédente, on la divise par 2.

Ces chiffres représentent une fraction qui est l’inverse de la valeur indiquée en seconde. Par exemple : 125 signifie : 1 / 125 de seconde. Sur les appareils numériques, on peut choisir des valeurs intermédiaires avec une progression par demi-valeurs ou même par tiers de valeurs normalisées.

Sensibilité

En photographie, la valeur ISO représente la sensibilité à la lumière de surfaces sensible.

A l’époque de la photo argentique, la sensibilité était celle du film  et était donc la même pour le 24 photos de celui-ci. Avec les appareils numériques, il est possible de choisir la sensibilité pour chaque photo.

Les sensibilités ISO sont définies selon une échelle normalisée :

100  –  200  –  400 – 800  –  1600 – 3200  –  6400  –  12800  –  25600

Quand on passe d’une valeur à la suivante, on augmente par 2 la sensibilité c’est-à-dire qu’il faut 2 fois moins de lumière pour aboutir à la même exposition.

Inversement quand on passe d’une valeur à la précédente, on la divise par 2.

On peut choisir des valeurs intermédiaires avec une progression par demi-valeurs ou par tiers de valeurs normalisées.

En pratique, pour modifier la sensibilité, on change l’amplification du courant électrique provenant de chaque photosite (cellule photoélectrique élémentaire du capteur)

Aux sensibilités élevées, l’amplification est importante  et du « bruit » électrique apparaît. Ce bruit se traduit par du grain sur l’image..