Tutoriel 4 – la prise de vue : la mise au point – page 2 : l’autofocus

L’autofocus. 

L’apparition des systèmes de mise au point automatique dits autofocus dans les années 70 a révolutionné la photographie.

Sur les appareils numériques hybrides et sur les bridges, c’est même la meilleure façon de faire la mise au point. En effet, les écrans de visualisation de l’image ne sont pas assez précis pour permettre d’utiliser facilement le mode manuel. Il faut alors utiliser des aides à la mise au point par exemple avec un zoom numérique.



C’est très gênant quand votre autofocus se montre récalcitrant et on en vient alors à regretter ces bons vieux stigmomètres.

Sur les appareils reflex, la visée sur le dépoli permet de faire correctement une mise au point manuelle au cas où. Sachant que c’est également sur ces appareils que les systèmes autofocus se montrent les plus performants.

Les différents systèmes autofocus:

L’autofocus à mesure de contraste équipe les appareils compacts, bridges, hybrides et les reflex quand ils sont utilisés en mode live view. Il est basé sur l’analyse de l’image formée sur les capteurs.  Il est moins coûteux, mais moins performant que l’autofocus à détection de phase pour les sujets en déplacement rapide.

L’autofocus à détection de phase (ou à contraste de phase) équipe la totalité des appareils reflex à miroir.  Il utilise un système télémétrique constitué de quelques dizaines de capteurs CCD appelés collimateurs et placés au fond de la chambre noire. Ils reçoivent une fraction de la lumière transmise à travers le miroir principal (qui est en fait semi-transparent), puis réfléchie vers le bas par un miroir secondaire. Chacun des collimateurs analyse une région différente de l’image. Un (ou plusieurs) est sélectionné par l’appareil ou par le photographe pour faire la mise au point.  Un autre capteur constitué d’un petit nombre de pixels et placé au niveau du prisme permet au processeur de l’appareil photo d’analyser la nature de l’image pour aider au choix du collimateur actif.

Les différents capteurs de mise au point sont représentés dans le viseur par autant de collimateurs qui indiquent la zone de l’image où ils sont actifs

La figure ci-contre montre leur répartition dans le cas du D300 de Nikon. Les 15 collimateurs  centraux (ici en bleu) représentent les capteurs en croix qui sont les plus sensibles, car ils analysent l’image reçue dans 2 directions.

Les autres (ici en vert), représentent les capteurs linéaires sont moins sensibles, car ils n’analysent l’image que dans une direction. Ils peuvent donc être pris en défaut sur un sujet présentant uniquement un motif horizontal.

Les reflex d’entrée de gamme ne disposent pas d’autant de capteur. Un réglage personnalisé permet de limiter le nombre de capteurs pouvant être sélectionnés par le photographe (ou par l’appareil en mode automatique) ce qui permet de gagner du temps pour des photos de reportage.

Les reflex haut de gamme disposent en plus de capteurs performants en étoile comme dans le cas du canon 1Dx dont les 61 collimateurs sont représentés ci-contre