Tutoriel 8 – Le post-traitement – page 3 : Fonctions principales des logiciels

Sommaire du 8e tutoriel

Comment choisir un logiciel de post-traitement ? Le meilleur c’est celui qu’on connaît parfaitement, qu’on utilise tous les jours. Le moins bon, c’est celui qu’on ne connaît pas ! C’est souvent comme ça qu’on trouve plein d’avis sur internet où dans les clubs photo avec des avis tranchés de personnes qui ne connaissent parfaitement qu’un ou deux logiciels. Qu’ils vont juger meilleurs que ceux qu’ils ont testés seulement pendant la période d’essai gratuite.

Ne connaissant pas sur le bout de doigts la totalité des logiciels, certains points de vue exposés ici seront subjectifs, en particulier concernant la page suivante ! Mais auparavant, je vais essayer de présenter ces logiciels en regardant ce qui est commun (pages précédentes) et ce qui constitue des façons différentes d’aborder le post-traitement des photographies (cette page). À vous de voir ce qui vous convient le mieux.

Après avoir vu les outils de retouches élémentaires et les méthodes de classement des photos, nous allons aborder les différentes fonctionnalités des logiciels photos. Il sera alors plus facile de comparer les logiciels entre eux, certains n’ont qu’une seule fonction, mais peuvent présenter beaucoup d’outils efficaces pour remplir cette fonction, d’autres couvrent la totalité des fonctions présentées ci-dessous, mais d’une façon limitée. Quelquefois deux logiciels peuvent être associés comme par exemple Photoshop et Lightroom. Avec ces deux logiciels, il n’y a plus de limite à la créativité, sauf l’apprentissage qui va être fastidieux.

Edition

Les premiers logiciels étaient des logiciels d’édition. Les photos sont travaillées une par une, sans s’intégrer dans un flux de travail (importation, développement, notation, retouche, classement…) L’édition consiste juste à ouvrir la photo, à faire des retouches, éventuellement des photomontages (remplacer le ciel par exemple) puis à sauvegarder le résultat.

Cette façon de faire convient bien aux photos prises au format JPEG, la plupart des photos n’ayant pas besoin de retouche. Le processeur qui est dans l’appareil photo a déjà fait le travail.

L’édition de seules quelques photos destinées par exemple à l’impression en grand format est adaptée.

Photoshop et Affinity-Photo sont des exemples typiques de logiciels d’édition performants. Même s’ils disposent d’un module de développement, ils ne sont pas adaptés au développement systématique des RAW. Il faut alors mieux travailler en RAW+JPEG à la prise de vue.

Développement

L’apparition des formats RAW à changé la donne, les logiciels d’éditions seuls, ne conviennent plus. Avec le format RAW, il faut traiter toutes les photos. Un traitement limité au dématriçage ne suffit pas, les photos qui en résultent sont de moins grande qualité que la photo qui aurait été prise au JPEG avec l’appareil photo.

Un développement performant automatiquement de toutes les photos s’avère indispensable.

Lightroom et DXO-Photolab sont des exemples typiques de logiciels de développement et sont parfaitement adaptés aux photographes qui n’utilisent que le format RAW.

Ils s’inscrivent parfaitement à un flux de travail depuis l’importation des photos, au développement RAW, au classement et à la retouche des quelques photos qui le méritent.

Par contre, les outils de photomontage (mélange de plusieurs photos) ne sont pas disponibles.

Édition simple, sans calques – Retouches photo

L’édition simple des photos permet la retouche avec les outils présentés précédemment en page 1 de ce tutoriel.

Cette retouche peut être globale sur toute la photo ou locale, sur une partie sélectionnée de la photo. La sélection est généralement simplifiée au maximum. Partie haute, basse, droite ou gauche avec zone de transition, partie à l’intérieur d’une zone circulaire, ou partie dessinée au pinceau.

La partie sélectionnée est définie sur un masque, pas toujours visualisable. Quand il est visible, il est traduit par une image avec des zones noires et blanches et avec des transitions en nuances de gris plus ou moins sombres. Les zones blanches sont généralement les zones où s’applique la retouche, contrairement aux zones noires. Sur les zones grises, la retouche s’applique proportionnellement à la luminosité du gris.

Édition avec calques – Photomontage

L’édition avec calques permet de mélanger des images différentes, chacune étant représentée par un calque.

Les calques sont semblables à des transparents partiellement dessinés posés sur une photographie papier.  Ils ajoutent des informations locales provenant d’une autre photo ou d’un réglage spécifique.

C’est la base de toute retouche élaborée. Les logiciels qui l’utilisent sont généralement des logiciels d’édition comme Photoshop ou Affinity.

Ils utilisent des méthodes élaborées de sélection précise de zones d’une photo. On peut par exemple détourer un personnage pour le copier sur une autre photo.

Sauvegarde destructive

Avec les logiciels d’édition, surtout ceux qui utilisent les calques, la sauvegarde du travail se fait d’une façon destructive : il faut enregistrer l’image finale après toutes les retouches et photomontages.

Si jamais on remplace l’image d’origine par l’image finale, on perd à jamais l’originale. C’est pour cela qu’on parle de sauvegarde destructive. Pour éviter cela, il faut enregistrer l’image finale sous un autre nom. Mais alors on alourdit et on complique le classement des photos ! Où place-t-on l’image finale, dans le même dossier, dans un autre ?

Remarque : dans le cas de photos RAW, pas de risque on ne peut pas enregistrer une photo dans ce format.

Inconvénient : Après enregistrement de la photo traitée et fermeture, on ne peut pas revenir sur une partie du traitement. Sauf très partiellement en enregistrant la photo avec tous ses calques dans le format propriétaire du logiciel. « .psd » pour Photoshop.

Sauvegarde non destructive

Les logiciels de développement récents proposent une sauvegarde non destructive : lorsque les photos sont modifiées avec un logiciel comme Lightroom ou DXO, les informations de développement sont écrites par le logiciel dans le catalogue et dans les métadonnées. Et ceci en temps réel sans intervention du photographe. Ces informations prennent peu de place.

Lorsque la même image est à nouveau ouverte, le logiciel applique les retouches enregistrées et l’image apparaît avec ces modifications. Pas besoin d’enregistrer l’image finale. Cela prend très peu de place sur le disque dur.

Dans le cas d’une photo au format RAW les modifications sont enregistrées sur un fichier annexe dont le nom est le même, mais avec l’extension « .xmp » pour Ligtroom ou « .dop » pour DXO.

Avantage : On peut revenir sur tout ou partie de traitement en visualisant un historique du traitement.

Inconvénient : On est prisonnier du logiciel pour voir ses photos traitées. C’est pourquoi il est quand même préférable quand même d’exporter les meilleures de celles-ci au format JPEG.

Difficile de classer les logiciels photo, ils ne peuvent pas rentrer dans des catégories figées. Pour les comparer , il faut regarder :

S’ils gèrent le classement des photos et comment ils le font ?
Parmi les fonctionnalités ci-dessous, lesquelles utilisent-ils ?

On peut essayer de les classer en 3 catégories (sans compter les logiciels très spécialisés par exemple la retouche portrait, le panorama, etc.)

1. Les logiciels simples pour la visualisation, le classement et la retouche élémentaire
2.  Les logiciels pour le développement des photos RAW et la retouche photographique
3.  Les logiciels d’édition pour la retouche avancée et conception graphique.

Si on ne veut utiliser qu’un seul logiciel, c’est un de la 2e catégorie qu’il faut utiliser. Dans l’idéal la 2e et la 3èma catégories se complètent comme le propose adobe avec l’abonnement conjoint de Lightroom et de Photoshop, les logiciels stars de la photographie.