Tutoriel 6 – les fichiers informatiques des photos – page 1 : les différents fichiers

Les pixels : Après le déclenchement, chaque photodiode élémentaire du capteur va fournir les informations de luminosité et de couleur sous la forme de 3 grandeurs : les quantités respectives de rouge, de vert et de bleu. Chaque trio rouge, vert, bleu constitue un pixel : l’information élémentaire de la photo.

Le fichier informatique de l’image se compose donc essentiellement d’une succession de ces 3 grandeurs, pixel par pixel.

Des informations complémentaires renseignent par exemple sur les conditions de prise de vue : date & heure, ouverture, temps de pose, etc. (métadonnées exif)

Les formats de fichiers sont des moyens standardisés de stocker des données. On les reconnaît par leur extension au nom du fichier par exemple « .doc » est un fichier texte au format du logiciel Word.

Pour les images et les photos, de nombreux formats sont disponibles. Le plus courant est le format JPEG qui se caractérise par l’extension .jpg au nom du fichier, par exemple : « maphoto24.jpg ». Sa particularité est la compression de données, ce qui veut dire qu’il ne garde que les informations jugées essentielles au prix d’une dégradation plus ou moins légère de la qualité.

Remarque sur les ordinateurs, cette extension ne s’affiche pas automatiquement. Il faut parfois l’activer.

Les différents formats des fichiers se distinguent principalement par :

1 – Le nombre de couleurs disponibles.

Les quantités respectives de chacune des 3 couleurs de base, rouge, vert et bleu, sont codées généralement sur 256 niveaux. (8 bits informatiques).

Si cela est suffisant pour reproduire convenablement une photo, c’est généralement trop faible en cas de post-traitement.

Pour éviter cet inconvénient, certains formats permettent un codage sur 16 bits pour chacune des couleurs. (soit 65 536 niveaux)

2 – Le caractère propriétaire ou libre de droit.

Certains formats sont associés :
– soit à des logiciels, comme par exemple le format PSD d’adobe associé au logiciel Photoshop.
– soit à des appareils photo avec les fichiers RAW. (voir plus loin)

3 – La possibilité d’associer l’image de base avec des calques.

L’image de base est associée à des images complémentaires comportant des zones plus ou moins transparentes ou à des indications de traitement local (masque de fusion par exemple)

4 – La possibilité de définir une transparence plus ou moins marquée.

La gestion de la transparence peut être très utile. Elle permet par exemple de laisser plus ou moins transparent un fond, afin de ne faire apparaître que le sujet.

En plus des 3 informations de couleur par pixel, une quatrième information de transparence est enregistrée pour chaque pixel (la transparence est généralement codée sur 256 niveaux (8 bits).

Très utile pour les logos, dessins et photos d’un produit détouré destiné à un catalogue en ligne.

En photographie cette propriété s’utilise surtout dans les logiciels d’édition photographique avec les calques ou les masques de fusion.

5 – La possibilité de comprimer les données avec ou sans perte d’information.

Pour que les photos ne prennent pas trop de place sur les supports d’enregistrement (disques durs, clé USB…) les informations peuvent être comprimées. On peut, par exemple pour un ciel bleu uniforme, définir une même une couleur pour un ensemble de pixels pour éviter de répéter la même couleur pixel par pixel.

– Sans compression : on conserve l’intégrité des informations.

– Compression sans perte : La réduction de place est faible, mais l’intégrité du fichier est conservée.

– Compression avec perte : On ne garde que les informations jugées essentielles au prix d’une dégradation plus ou moins importante de la qualité. Pas de retour en arrière possible. La réduction de place est importante.

D’autres caractéristiques sont moins importantes en photographie et ne seront pas traitées ici, comme la possibilité de créer une animation. Nous n’abordons pas non plus les formats vectoriels.