Tutoriel 1 – L’essentiel de la photographie : page 3 – les fichiers photo

Sommaire du 1er tutoriel

Les pixels

Après traitement par le processeur de l’appareil photo, chaque photodiode élémentaire (pixel) du capteur va fournir les informations de luminosité et couleur sous la forme de 3 grandeurs : les quantités respectives de rouge, de vert et de bleu.

Le fichier informatique de l’image se compose donc essentiellement d’une succession de ces 3 grandeurs pixel par pixel.

Des informations complémentaires renseignent par exemple sur les conditions de prise de vue : date et heure, ouverture, temps de pose, etc. (données exif)

La dimension des images ou  la définition 

Les dimensions d’une photographie sous sa forme numérique (c’est-à-dire sous la forme d’un fichier raw, jpeg, tiff ou autre) ne s’expriment que par le nombre de pixels en largeur et en hauteur. On parle alors  de définition à la place de dimensions en pixels.  

Une photo haute définition est une photo  qui,  n’ayant pas été rééchantillonnée ni recadrée,  a gardé la définition d’origine du capteur de l’appareil photo. La définition est l’information essentielle de l’image numérique.

Cette définition s’exprime par 2 grandeurs,  la largeur et la hauteur exprimées en nombre de pixels, par exemple 6000 sur 4000 pixels. On peut également exprimer la définition par le nombre total de pixels en multipliant les 2 nombres précédents, par exemple 24 millions de pixels. Dans ce dernier cas, il serait préférable de compléter l’information par le rapport largeur sur hauteur, par exemple  3/2.

On peut associer au fichier informatique de la photo (dans les données exif) une dimension exprimée en centimètre.  Mais dans ce cas il faut également associer une résolution qui représente le nombre de pixels par cm. Cette dimension en cm et cette résolution sont virtuelles et peuvent être changées (l’une dépend de l’autre) sans retoucher à l’information de base, la définition (sans rééchantillonner)

L’espace colorimétrique 

Les informations respectives de rouge, vert et bleu n’ont de sens que si on leur associe un espace colorimétrique. En pratique, cela revient à définir avec quelle unité de mesure elles sont exprimées. De la même façon, une longueur de 20 n’aura de signification qu’associée par exemple à des centimètres ou à des pouces. 

L’espace colorimétrique le plus courant est « sRVB » (la presque totalité des photos présentes sur internet ). Par défaut votre appareil photo l’utilise. Sans approfondissement des connaissances en colorimétrie, il est vivement conseillé de rester dans cet espace ou d’utiliser le format RAW (voir ci-après)

Les formats de fichiers

Ils sont des moyens standardisés de stocker des données.
On les reconnaît par leur extension au nom du fichier par exemple « malettre.doc » est un fichier texte au format du logiciel Word. Pour les images et les photos, de nombreux formats sont disponibles.

Le plus courant est le format JPEG qui se caractérise par l’extension .jpg au nom du fichier, par exemple  :  « maphoto24.jpg ».  Sa particularité est la compression de données, ce qui veut dire qu’il ne garde que les informations jugées essentielles au prix d’une dégradation plus ou moins légère de la qualité.

D’ autres formats plus performants sont utilisés comme le TIFF ou le PNG ou comme les formats spécifiques de certains logiciels. (par exemple  .psd pour le logiciel Photoshop d’adobe)

  • Les formats raw  

Les informations issues du capteur ne sont pas exploitables directement. Le processeur de l’appareil photo transforme ces informations pour les enregistrer dans un format exploitable, généralement le JPG. En faisant cela, il diminue notablement la qualité de ces informations (moins de détails dans les hautes et faibles lumières et désaturation des couleurs les plus vives). 

Beaucoup d’appareils photographiques peuvent être réglés pour enregistrer l’information brute du capteur  dans un format appelé RAW. Cette image RAW, très riche, n’est pas visible directement et doit être développée sur l’ordinateur par un logiciel spécialisé. 

Cela permet aux photographes les plus exigeants de traduire l’information reçue par le capteur vers une image maîtrisée. En fait, il n’y a pas un format raw universel, mais des formats spécifiques à chaque constructeur (.nef pour nikon,  .cr2 pour canon etc.)

Le recadrage

Le recadrage d’une photographie sous sa forme numérique consiste à ne retenir qu’une partie de l’image.

On peut recadrer en conservant le rapport de largeur sur hauteur initial (2 / 3 par exemple) ou en le changeant pour obtenir une photo carrée ou panoramique (1 / 1 ou 16/9 ou autre).

Dans tous les cas, les dimensions en pixels vont être diminuées.   Mais dans la partie sélectionnée, les pixels restent les mêmes, sans perte de qualité.

Le rééchantillonnage

Le rééchantillonnage (ou redimensionnement) d’une photographie consiste à garder la totalité de l’image et à changer le nombre de pixels en largeur et en hauteur , c’est-à-dire à changer la définition.  La largeur et la hauteur changent dans les mêmes proportions.

Attention : tout rééchantillonnage  dégrade la photo . Donc ne jamais le faire  sur la photo originale que vous gardez sur le disque dur de votre ordinateur  !  Les pertes d’informations sont irréversibles.  Réservez les rééchantillonnages sur des copies de l’image d’origine par exemple pour diminuer la place que prend le fichier informatique.