Tutoriel 2 : l’appareil photo – page 3 – caractéristique, qualité et défauts des objectifs

Sommaire du 2e tutoriel

L’ouverture maximale

Sur les anciens appareils argentiques, les diaphragmes se réglaient par valeurs discrètes définies par la série de nombres suivante
  
1,4     2     2,8     4     5,6     8     11     16     22     32 

Le nombre le plus faible représente l’ouverture la plus grande.  Selon les objectifs, toutes les valeurs ci-dessus ne sont pas disponibles.

En particulier l’objectif est défini par sa valeur d’ouverture la plus grande ( ou par 2 valeurs dans le cas d’un zoom, chacune correspondant aux valeurs extrêmes de focale du zoom.

Dans l’exemple ci-après le zoom est caractérisé par les valeurs suivantes :   7,2   –  50,8     1:  2,8  –  3,5  Φ 49mm

Pour la focale  7,2  (équivalent   28mm en capteur plein format 24*36) l’ouverture maximale est   2,8  – Pour la focale 50,8 (équivalent 200mm en capteur plein format 24*36) l’ouverture maximale est   3,5.

Plus ce nombre est faible et plus l’ouverture maximale est importante et donc plus l’objectif peut laisser passer la lumière et être utilisé  dans des conditions d’éclairage faible. En contrepartie l’objectif est plus cher et plus encombrant.

Φ 49mm correspond au diamètre du filtre (UV, coloré, polarisant) qui peut être vissé devant l’objectif

La distance minimale de mise au point

C’est une autre caractéristique d’un objectif qui montre l’aptitude d’un objectif à prendre en photo des sujets proche de l’appareil ( fleurs, insectes …). 

On peut aussi caractériser cette faculté par le rapport maximal de reproduction. Par exemple un rapport de 5 : 1 autorise la photographie de sujets dont les dimensions sont au minimal de 5 fois la dimension du capteur de l’appareil. 

Les objectifs spécialisés pour la macrophotographie peuvent en général prendre en photo des objets dont les dimensions sont du même ordre de grandeur que le capteur de l’appareil.

On parle dans ce cas de rapport de grossissement de 1 : 1

Sur ce bridge, les valeurs extrêmes de focale du zoom sont indiquées sur l’objectif:  7,2—50,8 mm.  Sur ce même bridge, les valeurs permettant de choisir la focale en tournant la bague du zoom sont exprimées en équivalent 24*36:  200mm   100mm   50mm   35mm  28mm.   Le coefficient multiplicateur est de 4

Le vignetage

En photographie, le vignetage est l’assombrissement progressif de la périphérie (coins sombres) d’une image provoqué généralement par une insuffisance de l’objectif photographique. Le vignetage s’observe surtout à pleine ouverture du diaphragme et, ou pour un zoom, aux focales les plus courtes.

Le vignetage se mesure en IL (Indice de Lumination) : la valeur indiquée mesure la différence en IL entre la quantité de lumière reçue par les bords et celle reçue au centre. 

Tous les objectifs donnent une image dont la périphérie et particulièrement les coins sont plus sombres. Ce peut être insensible (inférieur à 0,1 IL), visible (à partir de 0,3 IL) à gênant (1 IL et plus).

Des raisons plus terre à terre peuvent également occasionner un obscurcissement des bords (et angles) de l’image. Par exemple :

Un pare-soleil mal adapté qui entre dans le champ de prise de vue.

Un objectif pour prise de vue numérique (prévu pour un capteur plus petit que 24 x 36 mm) utilisé sur un boîtier argentique,

La distorsion

La distorsion est un défaut optique de l’objectif qui se traduit par la courbure des lignes droites du sujet photographié.

La photographie d’une surface de carrelage placée bien parallèlement au capteur de l’appareil photo devrait en fournir une image sans déformation avec les lignes bien droites. Dans la pratique, le carrelage apparaît sur la photo légèrement bombé ou en creux avec des lignes incurvées dans l’image. La cause de cette déformation est la distorsion qui peut être de deux types principaux : 

Distorsion en barillet : L’objectif produit une image plus grande de la partie centrale du sujet. En conséquence, les lignes droites du sujet sont incurvées vers l’extérieur. 

Distorsion en coussinet (ou en  croissant): L’objectif produit une image plus petite de la partie centrale du sujet. En conséquence, les lignes droites du sujet sont incurvées vers l’intérieur.

La distorsion d’un objectif se mesure en %. Elle est calculée par la déformation maximum sur le bord de l’image exprimée en pourcentage de la dimension de l’image. Une distorsion de moins de 0,3 % est considérée comme négligeable. Elle est gênante si elle dépasse 1%.  Les objectifs très grand-angles présentent naturellement une distorsion en barillet.

Ne pas confondre : distorsion (lignes droites courbées) et effet de perspective (lignes verticales parallèles inclinées se dirigeant vers un même point).
Cet effet n’est pas un défaut de l’objectif !

Le piqué, le pouvoir séparateur, la netteté

La notion de piqué est utilisée en photographie et au cinéma pour désigner la qualité de précision d’une image.

Plus le piqué d’une image sera important, plus l’impression de netteté sera grande. 

On associe généralement le piqué à la résolution de l’image, alors que cette notion concerne plus largement la capacité d’un équipement de prise de vue à faire ressortir les détails. 

En photographie, le piqué (ou plus précisément la résolution) est exprimé en traits/mm, c’est-à-dire le nombre de traits noirs qu’il est possible de distinguer avec un contraste suffisant. 

Un objectif sera caractérisé par son aptitude à produire des images piquées. Le piqué d’un objectif est meilleur au centre de l’image que sur les bords. Il est moins bon  pour des diaphragmes extrêmes ( fermeture ou ouverture maximale). C’est souvent vers f8 qu’il est le meilleur.